Laghouat
est une ville d'Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom.
Laghouat, El-Aghouat ou El-Arouat selon les transcriptions latines utilisées à différentes époques de l’histoire de la ville, est une appellation poétique qui tire son origine de la nature et de la configuration même de la région. Elle signifie tout à la fois : « maisons entourées de jardins », « Oued », « Oasis » …
La naissance de la ville de Laghouat remonte au début du XIXe siècle. Mais Ibn Khaldoun a signalé l'existence vers le XIe siècle ou XIIe siècle d'un qaçr (ville ou village entouré d'un mur en pierre pour la protection contre les invasions) dans un site qui semble être celui de la ville actuelle, abritant une faction des Béni-Laghouat, branche de la célèbre tribu berbère des Maghraouas.
Cette tribu a régné entre 1058 à 1067. Laghouat est fils de Yusef b. Ali. Sa femme est Zaineb la Nefzawienne. Lorsque les Almoravides prirent Tadla, Laghouat se refugie Chez Temim de la tribu des Banou Ifren Hakem de Salé. Mais, les Almoravides attaquent Salé et tuent Laghouat. Après Youssef Ibn Tachfin se marie avec Zaineb de la tribu des Nefoussas ( Zénète). [1]
Laghouat est une tribu Zénète. Procope les nome Leucathes[2] lors de l'attaque Vandales au Maghreb. Les Laghouats détruisent la ville de Leptis Magna en Libye. Cependant il est très répondu que le mot Laghouat viendrait du mot singulier arabe "Ghaout" ce mot existe aussi en Egypte comme "Gheït" ce qui signifie dans l'ensemble une maison entourée de jardins, en pluriel le mot se prononcera "Al Aghouat".
Située à proximité de l’Oued M’Zi, l’Oued M’Saad et l’Oued Kheir, qui antérieurement la traversait de part en part après s’être détaché de l’Oued M’Zi, Laghouat était une oasis convoitée qui s’étendait sur près de trois kilomètres.
Primitivement, et jusqu’à une date assez récente, Laghouat se trouvait formé par un agrégat de ksour : Boumendala, Nedjal, Sidi Mimoun, Benbouta. Par la suite, un rempart cernant l’oasis des quatre côtés fut exhaussé pour se prémunir contre les razzias et les attaques menées par d’autres tribus. El-Ayachi, historien et grand voyageur maghrébin, mentionne dans sa « Rihla » l’existence de ce rempart en 1663.
Gravures rupestres et tumulus attestent de foyers d’une vie préhistorique qui s’était répandue sur presque l’ensemble de la Wilaya. Toutefois la date à laquelle fut fondée la ville de Laghouat demeure encore imprécise. On sait seulement qu’elle constituait un des points extrêmes de l’ancienne Gétulie et que les Maghraouas, tribu berbère, fuyant la tyrannie et les exactions, y trouvèrent refuge.
Au cinquième siècle de l’Hégire, XIe siècle, des portions de la grande tribu des Hilaliens y élirent définitivement domicile et gardèrent le nom de Laghouat (pluriel de Ghaout).
Quelques dates importantes de l’histoire de Laghouat:
1368 : Le sultan Abou Hammou, de la dynastie Zianides, chassé par le sultan Mérinides de Fez, rallia ses partisans à Laghouat avant de se retirer dans le Mzab.
Le célèbre Benaceur Benchohra est alors de toutes le batailles. En 1875, il gagne la Syrie, âgé de plus de 70 ans, pour y vivre ses derniers jours.
Les mouvements nationalistes s’implantent à Laghouat. L’histoire retiendra des noms prestigieux : Kaddour Far, un des membres fondateurs de l’étoile nord-africaine, Mohammed ben Ahmida Bensalem, un des pères du nationalisme algérien, Sayah Lamri, artiste de renom tombé au champ d’honneur en 1958, Habib Chohra, instituteur, Ahmed Taouti,universitaire, Atallah Mebtout et bien d’autres encore. De grandes personnalités politiques algériennes diront plus tard : « C’est à Laghouat que nous avons appris le sens du mot Patrie ».